Débutée le 10 septembre à Bamako, une série d’ateliers sur la lutte contre les fausses informations, initiée par Mohamed Dagnoko, journaliste-correspondant au Mali de plusieurs médias, touchera une vingtaine d’élèves et étudiants des écoles conventionnelles et confessionnelles.
«C’est une série de quatre ateliers (trois à Bamako et un à Ségou) qui va toucher 120 élèves et étudiants des écoles conventionnelles et confessionnelles. Il s’agit de partager avec ces jeunes de différentes organisations de la société civile les techniques de vérification des informations et comment rédiger un article de fact-checking» a expliqué, mardi, Mohamed Dagnoko, porteur du projet.
Ce projet est financé par le Département d’État américain en charge de l’éducation et de la culture dans le cadre International Visitor Leadership Program (IVLP) Impact Award Project. Il a été retenu à l’issue d’un long processus et d’une compétition entre plusieurs projets.
Son initiative consiste à former des élèves et étudiants en vérification des fausses informations et en écriture d’article de fact-checking. Elle bénéficiera à 120 participants du District de Bamako et de la région de Ségou qui pourront par la suite publier des articles de vérification de faits sur un site crée à cet effet.
Des écoles confessionnelles
«Nous avons pensé qu’il était nécessaire d’associer les élèves et étudiants des écoles confessionnelles notamment des Madersa. Le constat est que ces élèves très peu associés aux formations en fact-checking sont très exposés à ces fausses informations à travers des vidéos et des textes dont les contenus sont en arabes. C’est pourquoi nous avons décidé qu’en plus des participants des écoles conventionnelles d’associer ceux des écoles confessionnelles», a précisé l’initiateur de projet.
Mohamed Dagnoko, journaliste malien expérimenté, a participé en 2023 au programme IVLP portant sur le thème : «Responsabilité des médias à l’ère de la désinformation». Un programme ayant réuni en septembre 2023 une vingtaine de journalistes africains aux Etats-Unis d’Amérique.
Fatoumata Cissé de l’Association pour la Promotion des Jeunes Enfants Communicateurs (APJEC) estime que cette formation sera très utile à son organisation. Laquelle travaille à ouvrire en ce moment une web-tv. «Nous pourrons grâce aux compétences créer une émission dédiée à la vérification des faits. Ce sera notre contribution à la lutte contre les fausses informations qui font de nombreux dégâts dans notre société», a-t-elle lancé.
Des outils de fact-checking
Au cours des sessions, les participants seront initiés à l’utilisation des outils de vérification des faits dont Google Images, Tin Eyes, FotoForensics, Youtube Dataviewer, Whois). Toute chose qui contribuera à lutte contre la désinformation dans un contexte où le Mali voire le Sahel fait face à l’extrémisme violant, au jihadisme et au terrorisme.
Kama Keïta, l’un des bénéficiaires des premières sessions, s’est réjoui d’avoir pris part à cette formation. Selon lui, cette session lui a permis «de maitriser les principaux outils nécessaires pour garantir l’exactitude des informations».
Idrissa Fané de l’Ambassade des États-Unis ayant pris part aux travaux a rappelé aux participants l’importance de s’outiller face aux fake news. Cela afin d’être des acteurs majeurs de la lutte contre ce phénomène qui impact tous les pans de la société.
L’étape de Bamako sera suivie par celle de Ségou du 14 au 17 septembre 2024.
M.C/NouvelleAfrique