Initialement prévue pour demain 1er Octobre 2024, la rentrée des classes au titre de l’année scolaire 2024-2025 vient d’être ajournée pour un mois supplémentaire en raison de l’état de catastrophe nationale. L’annonce vient d’être faite à la télévision nationale par le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané.
Le 4 novembre est la nouvelle date retenue. «Le ministre de l’éducation nationale, tenant compte de l’État de catastrophe nationale, a l’honneur d’informer l’ensemble de la communauté éducative que la rentrée des classes 2024 -2025 est reportée au lundi 4 novembre 2024», précise le communiqué, lu par le chef du département lui-même au cours du journal télévisé de la mi-journée.
591 cas d’inondations, 75 décès
Le gouvernement se voit ainsi contraint de reporter la reprise des classes à cause des inondations ayant amené le Mali à déclarer, le 23 août dernier, l’état de catastrophe nationale sur l’ensemble du territoire national. À la date du 26 septembre 2024, le pays affichait un cumul de 591 cas d’inondations, 6 cas de vents violents, 8 cas de foudre et 36.638 cas d’effondrements pour un total de 250.305 sinistrés, 75 décès et 148 blessés, selon un bilan établi par le comité interministériel de gestion de crises et catastrophes.
De plus, ce comité a lancé, à la même date, une alerte rouge relative aux dépassements du niveau des cours d’eau pour une dizaine de zones. Il s’agit des zones à Bamako, Koulikoro, Ségou, San, Djéné, Mopti ville, Diré, Tombouctou, Ké-macina et Diafarabé.
Sur le terrain, certains établissements scolaires sont inondés et d’autres occupés par des sinistrés dans certaines localités à travers le pays. « Ce mois sera mis à profit pour préparer la rentrée de façon plus complète qu’elle n’a été faite jusqu’à ce jour. On va se mettre à toiletter là il faut. On va mettre les élèves à conditions (à contribution), préparer les parents à faire en sorte que cette rentrée respecte les normes et soit satisfaisante », a affirmé le ministre, qui souhaite une rentrée sans prise de risques.
Une crise scolaire ?
Par ailleurs, le Syndicat National de l’Education et la Culture (SNEC) pointe, depuis quelques jours, du doigt «une crise sans précèdent» dans le secteur de l’Education. Son bureau exécutif national avait exprimé plusieurs préoccupations majeures pour la cette rentrée 2024-2025 dont l’occupation des établissements scolaires par des sinistrés, la non-réouverture des écoles fermées, la non-convocation de la commission nationale d’orientation des élèves admis au DEF 2024.
BG/MC/NouvelleAfrique