Le Chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop a mis, dimanche 22 septembre 2024, le Conseil de sécurité devant ses responsabilités face au soutien de l’Ukraine aux groupes armés terroristes dans le Sahel.

À New York où il prend part au sommet de l’Avenir, Abdoulaye Diop, au nom du Colonel Assimi Goïta, président de la Transition et de la confédération des Etats du Sahel, a rappelé «l’échec de l’intervention internationale» au Mali. Il salue, toutefois, les pays et les organisations y compris les Nations Unies pour avoir exprimé leur solidarité au Mali suite aux «lâches attaques terroristes perpétrées à Bamako le 17 septembre dernier».

Devant la Tribune de l’ONU, Abdoulaye Diop a invité tous les Etats à agir pour que les auteurs de ces crimes ainsi que leurs financiers et sponsors soient traduits devant la justice.  Il va plus loin en réitérant l’appel à l’endroit «des acteurs concernés» pour qu’ils «cessent d’instrumentaliser les groupes terroristes et de déstabiliser des Etats souverains».

« La Confédération des Etats du Sahel, que le Mali préside, dénonce et condamne fermement le soutien ouvert et assumé du Gouvernement de la République d’Ukraine au terrorisme international, en particulier au Sahel. Nous demandons au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités face à ce choix délibéré de l’Ukraine, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent notre stabilité », a également lancé le Chef de la diplomatie malienne.

Sa demande intervient près de deux mois après des propos des officiels ukrainiens confirmant l’implication de l’Ukraine dans les attaques contre l’armée malienne, en fin juillet dernier, à Tinzaoutène. Des attaques ayant causé «d’importants perte en vie humaine et en matériels» dans les rangs des forces Armées maliennes, selon un communiqué de l’Etat-major général de l’Armée.

Le Mali a annoncé, à cet effet, le 4 août dernier, rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Le Niger, membre de l’AES, a aussi pris la même mesure à l’encontre de Kiev. Le Burkina Faso n’a pas endossé cette décision bien qu’il soit membre de la confédération des Etats du Sahel.

Par ailleurs, Abdoualaye Diop insiste sur l’impératif de « procéder à des réformes » du Conseil de sécurité de l’ONU et des institutions financières internationales afin de les adapter, selon lui, « à la réalité de notre temps ». Il fait sans doute référence à la Banque mondiale et au Fonds Monétaire International (FMI), entre autres.

Ce sommet a adopté le pacte sur l’avenir.

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