Bamako abrite, les 10 et 11 décembre, un atelier national en soutien à l’opérationnalisation effective du Plan National de Réponse aux Urgences de Sécurité Sanitaire des Aliments (PNRUSSA). Il concerne «un exercice de simulation de cas d’urgence chez des populations victimes d’intoxication alimentaire collective durant des cérémonies familiales au Mali».
Les chiffres sont alarmants : les maladies d’origine alimentaire entraînent 420.000 décès par an dans le monde, selon les estimations de l’OMS en 2015. Dans le continent africain, les données évoquent plus de 91 millions cas de malades annuellement pour 137 000 décès, soit le tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire.
C’est dans ce contexte que le Grand- Duché de Luxembourg finance des initiatives dans la zone UEMOA (Burkina Faso, Mali et Sénégal). Ce qui a permis au Mali de se doter d’un Plan National de Réponse aux Urgences de Sécurité Sanitaire des Aliments (PNRUSSA), validé le 8 août 2024.
«Identifier, évaluer er gérer un incident»
Pour «soutenir l’opérationnalisation effective de ce plan au Mali», un atelier de simulation table se tient, les 10 et 11 décembre 2024 à Bamako. Il est organisé par l’Institut National de Santé Publique (INSP) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Il porte sur la simulation d’un cas d’urgence intervenant chez des populations des centres urbains victimes d’intoxication alimentaire collective durant les cérémonies familiales au Mali. Son objectif est, selon Etienne Coulibaly, Représentant du Directeur général de l’INSP, «d’identifier, évaluer, gérer et communiquer sur un incident».
Un droit fondamental
«Ce séminaire devrait nous permettre de faire la première simulation sur table pour renforcer le niveau de maitrise du PNRUSSA par l’ensemble des parties prenantes», a déclaré Mamadou N’diaye, consultant à la FAO au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux. Il se réjouit que «le Mali dispose d’un système de notification de toxi-infection alimentaire collectives». Selon lui, l’accès à des aliments sains, en plus d’être un droit fondamental, améliore l’accès aux marchés, le bien-être social des individus et des populations et réduit le fardeau des factures de santé.
Etienne Coulibaly a salué la FAO et le Gand -Duché de Luxemburg pour leurs «soutiens au renforcement de l’infrastructure nationale de la Sécurité Sanitaire des aliments au Mali». Il a affirmé l’engagement du ministère de la Santé et du Développement social, par le biais de l’INSP, à «apporter sa contribution nécessaire pour le déroulement du programme de maîtrise des risques sanitaires et phytosanitaires…».
Cette activité se tient dans le cadre du projet GCP/SFW/517/LUX : «Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal».
MS/NouvelleAfrique