À la tête d’une forte délégation, le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla est arrivé dans la soirée du mercredi 22 novembre 2023 à Bamako où l’attend un agenda chargé.
C’est la deuxième fois en moins d’un an que le Premier ministre du Burkina Faso foule le sol malien. «Je suis de nouveau chez moi», a déclaré à la presse Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla à sa descente d’avion. Il a été accueilli par son homologue malien Dr. Choguel Kokalla Maiga, qui avait, lui aussi, effectué à Ouagadougou, en février dernier, une visite d’amitié et de travail.
Le Chef de l’exécutif burkinabè est à Bamako pour «plusieurs raisons». Il prendra part ce jeudi 23 novembre 2023 à la cérémonie d’ouverture du Salon International de l’Artisanat du Mali (SIAMA). Selon lui, il est «venu avec plus de la moitié du gouvernement burkinabè».
En dehors du Salon, il aura des échanges avec son «ami» Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du Mali. «Je suis venu parce que j’avais besoin d’échanger sur quelques points avec mon ami Choguel Kokalla Maiga car il faut que nous ayons une vision commune dans la gestion de nos pays», affirme-t-il. Ces échanges porteront sur «des points d’intérêt commun».
Dans son agenda, il doit être reçu à Koulouba où il remettra «un message» de son président le Capitaine Ibrahim Traoré au Colonel Assimi Goïta, président de la Transition du Mali. Il estime que la relation entre les deux présidents sont «au beau fixe», précisant qu’ils sont comme «des frères siamois».
«Une fédération de l’AES»
Le Premier ministre burkinabè dit être à Bamako pour également « féliciter le peuple malien et les autorités maliennes pour reprise de Kidal». Il souhaite que cette «prise soit définitive». Il appelle, en outre, à aller au-delà des traités pour «constituer une fédération de l’Alliance des États du Sahel (AES)».
Son arrivée coïncide avec la visite d’amitié et de travail du président de la Transition nigérien le Général de brigade Abdourahamane Tiani qui est attendu ce jeudi dans la capitale malienne. Il intervient aussi au moment où Bamako abrite la réunion ministérielle des pays membres de l’Alliance des États du Sahel sur le développement économique dans l’espace de Liptako-Gourma. Une rencontre qui sera suivie par celle des ministres des Affaires étrangères des trois pays, le 30 novembre prochain, pour «décider des protocoles additionnels à adopter, des organismes à mettre en place ainsi que des politiques et de coordination diplomatique à définir».
