Alors que les négociations entre elle et la CEDEAO sur les modalités de séparation sont attendues, l’Alliance des États du Sahel (AES) travaille à la création d’un visa communautaire en son sein. Ses experts, réunis à Bamako, ont déterminé le type et la dénomination de ce document indispensable pour les voyageurs.
Le 1er février dernier, Général de Division Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la protection civile du Mali avait lancé à Bamako les travaux de la rencontre des experts sur l’instauration d’un visa communautaire au sein de l’espace de la confédération des États du Sahel. À l’issue des deux jours de travaux, les experts ont convenu du type et de la dénomination de ce futur visa.
«Le futur visa communautaire de la Confédération des États du Sahel (AES) sera un visa électronique et s’appellera Liptako. Telle est la substance de la rencontre des Experts burkinabé, malien et nigérien tenue à Azalaï Grand Hôtel de Bamako les 1er et 02 février 2025», dévoile le ministère de la Sécurité dans une note, rendue publique ce mercredi.
La procédure d’obtention de ce futur document de voyage est similaire à celle de l’Union européenne. Par exemple, le voyageur extracommunautaire peut faire son visa dans l’un des trois pays et circuler avec le même document dans l’ensemble des États confédérés, dans la limite de sa validité. Il est prévu la mise d’une plateforme e-Visa AES qui émettra des vignettes ou stickers, avec des spécifications techniques.
De plus, les experts se sont également accordés sur l’élaboration d’une feuille de route assortie de recommandations aux ministres en charge de la Sécurité. Selon le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Daoud Aly Mohammedine, ils seront «sollicités très prochainement pour parfaire leur œuvre qui sera alors soumise à la sanction des ministres concernés et des Chefs d’État de l’AES».
Cette rencontre intervient moins d’une semaine après la mise en service des passeports communs de l’AES. Cette organisation a décidé, le 14 décembre dernier, de ne pas imposer de visas aux ressortissants de la CEDEAO. Laquelle a, à son tour, annoncé, le 29 janvier dernier, sa décision de reporter jusqu’à nouvel l’entrée en vigueur des implications du retrait relatives à la libre circulation des personnes et des biens.
MC/NouvelleAfrique