Le sommet 2024 sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) s’est soldé sur une «Déclaration» et un nouveau Plan d’Actions triennal de coopération entre la Chine et le continent africain. L’essentiel de ce rendez-vous international en quelques points.
Près d’une cinquantaine, c’est le nombre des Chefs d’Etat et de gouvernement ayant pris part au sommet 2024 du FOCAC, tenu du 4 au 6 septembre à Beijing. Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Bola Ahmed Tinubu (Nigéria), Faure Gnassingbé (Togo), Adama Barrow (Gambie), Umar Emballo Sossoco (Guiné Bissau), le Colonel Assimi Goïta (Mali), Gal Mamadi Doumbouya et Nana Addo Akuffo (Ghana) étaient parmi les Chefs d’Etat ouest-africains présents à cette rencontre internationale.
Des présidents absents mais représentés
Toutefois, Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Patrice Talon (Benin), le Capitane Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et Gal Abdourahamane Tiani (Niger) ont brillé par leur absence dans la capitale chinoise. Les deux premiers se sont fait représenter par leurs vice-présidents et les deux derniers par leurs Premiers ministres. Les Chefs exécutifs de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie étaient également représentés.
Dans le reste du continent, de Dénis Sassou-Nguésso (Congo) en passant par Gal Mahamat Idriss Deby (Tchad), Paul Kagamé (Rwanda), Teodoro Abiang Nguema (Guinée-Equatoriale), Faustin Archange Touadéra (République Centrafricaine), Paul Biya (Cameroun), tous ont participé à ce sommet. S’ajoutent Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) et William Ruto (Kenya), entre autres. Tous les pays africains étaient représentés au sommet à l’exception de l’Eswatini qui n’a pas de relations diplomatiques avec la Chine, selon une source diplomatique.
En plus des Chefs d’Etat et gouvernement, le président de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat et le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres y étaient également. Ils ont tous les deux prononcé un discours à la cérémonie d’ouverture marquée par neuf interventions majeures.
«Dix Actions de partenariats»
Ce sommet de Beijing, couvert par plus de 3.000 journalistes, a été une occasion pour la Chine de définir un nouveau schéma de partenariat. Son président Xi Jinping, dans un son très attendu discours, a annoncé « dix Actions de partenariats sur la modernisation » dans le cadre de la coopération sino-africaine pour les trois prochaines années.
«Pour assurer la mise en œuvre des dix Actions de partenariats, le gouvernement chinois accordera à l’Afrique un soutien financier de 360 milliards de yuans RMB ( 50,7 milliards de dollars US) dans les trois ans à venir», a déclaré, jeudi 5 septembre 2024, le Chef de l’exécutif chinois devant les Chefs d’Etat africains, au Grand Palais du Peuple à Beijing. Une enveloppe repartie entre 210 milliards de yuans (29,6 milliards de dollars US) de ligne de crédit, 80 milliards de yuans (11,2 milliards de dollars) d’aides sous différentes formes et 70 milliards de yuans (986,9 millions de dollars) d’investissements d’entreprises chinoises en Afrique.
Le Sénégal cède la place au Congo
Les dix actions annoncées concernent, entre autres, la prospérité du commerce, la coopération sur les chaînes industrielles, l’interconnexion, la coopération pour le développement, la santé, le développement de l’agriculture. S’y ajoutent les échanges culturels et culturels, le développement vert et à sécurité commune. Elles apparaissent dans le Plan d’Actions de Beijing (2025-2027), adopté à l’issue du sommet et serviront de ligne directrice de la coopération sino-africaine pour trois prochaines années.
Un autre élément important de ce sommet est la fin de la coprésence du Sénégal, qui occupait ce poste depuis 2018. Il cède la place au Congo de Dénis Sassou-Nguésso pour un mandat allant de 2024 à 2027 avec ainsi l’éventualité d’abriter le prochain sommet de FOCAC. Cette coprésidence congolaise sera suivie de celle de la Guinée équatoriale de 2027 à 2027, en témoigne «la Déclaration» finale du sommet qui ouvre une nouvelle ère de le partenariat sino-africain.
