Des membres des coopératives à Nafadji/18/12/2024

À Koulikoro, des habitants de 10 villages dont Nafadji et Djoliba, mènent désormais une vie économique améliorée. Cette amélioration des conditions de vie est l’œuvre de Sasakawa Africa Association, présente sur le territoire malien depuis 1996, à travers des œuvres régénératrices.

Dans cette région limitrophe de Bamako, visitée mercredi 18 décembre 2024 par des professionnels de médias au cours des journées médiatiques, 10 villages à travers 10 coopératives bénéficient des projets régénérateurs de revenus, réalisés par l’ONG japonaise dédiée à la vulgarisation agricole.

À Nafadji, l’Association à travers son projet MOFA a construit et électrifié un centre multifonctionnel constitué de salles de formation, d’un bureau équipé, d’un magasin de stockage d’une capacité de 200 tonnes. Ce magasin permet, selon les bénéficiaires, de stoker les nombreux matériels de travail offerts par l’ONG avant leur distribution, de garder les récoltes avant leur commercialisation, de réduire les pertes post-récolte et de faciliter la vente groupée.

Deux tracteurs 50 chevaux

«Nous ne payons rien pour avoir les matériels. Ils sont distribués à chaque coopérative dans les 10 villages», a confié Modibo Keita, Secrétaire administratif de l’Union des Coopératives. Les matériels sont composés des équipements agricoles dont des séchoirs solaires, arrosoirs, pioches, intrants, bottes, râteaux, coupes-oignons, entre autres.

Au-delà de ces équipements, Sasakawa, sur demande des coopératives, a acheté et remis deux tracteurs de 50 chevaux aux coopératives. «Les tracteurs nous permettent de labourer à temps, de semer à temps. Ce qui améliore nos rendements», témoigne M. Kéïta.

Autour de ces deux tracteurs, les coopératives ont développé un business. Pendant la saison pluvieuse, elles louent les deux machines aux cultivateurs pour labourer les champs en raison de 30.000 FCFA par hectare. Pour cette année, les deux tracteurs ont, précise le Secrétaire administratif de l’Union, labouré 300 hectares, soit un revenu de 9 millions de FCFA, un montant qui revient aux coopératives qui envisagent d’acheter d’autres tracteurs.

Une retenue d’eau

Pour favoriser l’agriculture dans la durée, le projet a réhabilité une retenue d’eau (barrage) sur la plaine. Le long de cette œuvre s’est développée la culture des légumes dont l’oignon qui permet aux habitants d’avoir d’autres sources revenus. Bamba Kéïta se réjouit d’avoir, par exemple, reçu des semences pour faire la pisciculture qui a «amélioré ses conditions de vie».

La retenue d’eau réalisée à Nafadji

À travers son projet, Sasakawa a aussi contribué à l’autonomisation des femmes. Il ressort des témoignages recueillis auprès des femmes qu’elles ont bénéficié des formations qui leur permettent aujourd’hui de transformer le baobab, le mil, le fonio, le haricot, l’arachide, entre autres. «Nous n’achetons rien. Nous ne vendons pas. Nous transformons pour notre propre autosuffisance alimentaire», confie Mariam Diallo, porte-parole des femmes bénéficiaires.  

Un plan d’affaires et appui aux femmes

De plus les coopératives ont été formées à l’élaboration des plans d’affaires. Cette formation leur a permis de monter des projets qui ont, pour la plupart, obtenus des financements de la société Nyesigiso. «Personnellement, j’avais un plan de 12 millions FCFA. J’ai obtenu le prêt à Nyesigiso», a confirmé Diahaya Traoré, l’un des bénéficiaires. Au total, sur 10 plans d’affaires, huit ont été financés, selon les statistiques.

À Djoliba, situé à quelques kilomètres de Nafadji, un jardin maraîcher de 0,5 hectare a été aménagé pour les femmes de la localité. «Nous sommes contentes d’avoir reçu ce jardin parce que nous arrogions avec les puits. Mais maintenant nous le faisons avec le robinet. En plus, avant nous ne pouvions pas garder nos récoltes mais maintenant nous peuvons les garder jusqu’à la saison suivante grâce à ce jardin», témoigne Nassira Keïta, dans ledit jardin.

Nassira Keïta dans le jardin maraîcher à Djoliba

Ce même type site maraîcher, équipé de forges et châteaux d’eau, a été créé dans chacun des 10 villages pour assurer une production maraîchère pendant toute la saison. Les dix villages sont Balandoudou, Kroussalé Coro, Dalakana, Djoliba, Faraba, Kamalé Kakélé, Kamalé Soba, Nafadji, Samalé et Ntékédo.

 «Ces structures sont l’œuvre du projet MOFA (amélioration des moyens de subsistance et de la nutrition au Mali)», a affirmé Ousmame Sanogo, Directeur Pays Adjoint de Sasakawa Africa Association- Mali. Selon lui, il touche dans cette zone 10 villages dans un rayon de 30 kilomètres pour près de 200 ménages. Il estime que nouvelle stratégie 2021-2025 de son ONG s’articule autour de trois piliers. Il s’agit de l’agriculture régénératrice (RA), l’agriculture sensible à la nutrition (NSA) et l’agriculture orientée vers le marché (MOA).

Ces efforts ont été vivement salués par Sékou Sala Sissoko, de la Direction nationale de l’Agriculture.

MS/NouvelleAfrique

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