Au lendemain de la création du Front pour la Libération de l’Azawad (FLA), l’Armée malienne a neutralisé, dimanche, près d’une dizaine de chefs «terroristes» dans une opération d’envergure à Tinzawatène. L’information a été confirmée par le gouvernement à travers le chef d’État-major général des armées mais aussi par le nouveau mouvement indépendantiste.
Le 30 novembre dernier, des groupes de rebelles parmi lesquels des visages très connus dont Fahad Ag Almamoud, Chogheib Ag Attaher, Sidi Ag Bay…ont annoncé la création d’un Front pour la Libération de l’Azawad (FLA). Une fusion actée par une déclaration faite à Tinzawatene, une localité qui, selon l’Armée malienne, servait de base stratégique de pour la planification et l’exécution d’action nuisible à la sécurité dans la région de Kidal.
La réplique cinglante de l’armée malienne
Au lendemain de la création de ce mouvement et de sa déclaration, l’armée malienne a entamé, dimanche, une opération d’envergure dans la ville de Tinzawatène. Le bilan est lourd : des chefs de ce mouvement indépendantiste qualifié de «terroriste» par l’État malien, ont été éliminés. «Plusieurs cadres de la nébuleuse terroriste active au Mali ont été neutralisés, parmi lesquels Chogheib Ag Attaher, Albaraka Ag Alfaqi, Mossa Ag Bay Diknane, Bachara Ag Ahmed, Fahad Ag Almahmoud, Mohamed Ag Acherif dit Mafik, Sidi Ag Bay et Jamal Ag Albaraka» a indiqué, dans un communiqué, le chef d’État-major général de l’Armée malienne. Un bilan qui avait été annoncé par le Front de Libération de l’Azawad dans son communiqué en date du 1er décembre dernier.

Selon l’État malien, Fahad Ag Almamoud, ancien cadre influent du GATIA et ses autres collègues terroristes étaient «impliqués dans plusieurs attaques ciblées contre les civils et les FAMa, entravant leur mission de sécurisation de la région de Kidal ». Pour le chef d’Etat-major général des Armées, cette intervention à Tinzawatène «réduit le potentiel opérationnel du groupe terroriste concerné et limite leur capacité de coordonner des attaques dans l’ensemble du territoire national».
Le cas Fahad Ag Almamoud
Fahad Ag Almamoud était l’un des plus connus parmi les chefs du FLA éliminés par l’armée malienne. Il était un cadre un influent du GATIA, mouvement du général Elhadj Gamou, actuel gouverneur de la région de Kidal. Il était celui qui, sur les plateaux de télévision, défendait l’unité du Mali, l’intégrité du territoire malien.
A Bamako, il était apprécié par beaucoup de citoyens pour ses prises de positions en faveur d’un Mali uni et indivisible. Mais à la surprise générale, il s’est opposé à l’unité du Mali qu’il défendait tant. Il a choisi la voie de la rébellion, une position qui lui a valu sa vie.
B.G/NouvelleAfrique