À quelques jours de l’entrée en vigueur de leur retrait de la CEDEAO (le 29 janvier 2025), le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont pris plusieurs mesures d’anticipation. Une rencontre décisive est prévue demain dimanche 26 janvier à Ouagadougou.

Au moment où des réunions sur les modalités de retrait doivent se tenir, les pays de la confédération des États du Sahel se préparent activement sur le terrain. Par un communiqué, en date du 23 janvier, Assimi Goïta, président en exercice de la confédération, a annoncé «la mise en service d’un passeport commun à partir du 29 janvier 2025».

Cette mesure, en préparation depuis des mois, est une étape importante avec le mérite de confirmer le caractère «irréversible» du retrait annoncé par les trois pays. À côté du lancement du passeport de l’Alliance des États du Sahel (AES), la confédération souligne que les anciens passeports de la CEDEAO resteront en vigueur jusqu’à leur date d’expiration.

8 actions prioritaires de développement

Avant l’annonce de cette décision, les trois États ont, à l’issue d’une réunion ministérielle, validé le chronogramme de mise en œuvre de huit actions prioritaires sur les questions de «Développement». Elles se rapportent à la création d’une Banque régionale d’Investissement ; l’institution d’un Prélèvement Confédéral sur toutes les importations venant de pays tiers à l’exception de ceux de l’UEMOA ; la mise en place de mesures relatives à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace AES ; l’adoption d’une feuille de route et de documents techniques pour la mise en œuvre du projet de chemin de fer. S’y ajoutent l’adoption d’une feuille de route pour l’opérationnalisation de la compagnie arienne de la Confédération AES ; la validation du tracé du projet autoroutier Niamey-Tera-Dori-Kaya-Ouagadougou-Bobo Dioulasso-Orodara-Sikasso-Bougouni-Bamako d’un linéaire de 1 446 km.

Une force conjointe de 5 000 hommes

Elles concernent également l’élaboration d’une stratégie commune pour l’aménagement de 2 millions d’hectares pour les productions végétales et animales au sein de la Confédération AES et la création d’une Centrale d’achats des produits de première nécessité pour l’approvisionnement correct des pays de la Confédération AES.

Sur le plan sécuritaire, l’Alliance des États du Sahel (AES) travaille à la mise en place d’ «une force unifiée» commune de 5 000 militaires. Cette annonce a été faite, le 21 janvier dernier, par le ministre nigérien de la Défense Nationale, Salifou Mody. «Cette force unifiée aura non seulement son personnel, mais ses moyens aériens, ses moyens terrestres, ses moyens de renseignement et, bien sûr, son système de coordination», a précisé le Général des Corps d’Armée dans un entretien avec accordé à la télévision nationale du Niger.

Une rencontre décisive à Ouaga

Selon nos informations, les ministres des Affaires étrangères des trois pays se réunissent demain dimanche 26 janvier à Ouagadougou pour dégager une stratégie commune sur les modalités de retrait de la CEDEAO. Les experts tiennent, à cet effet, une rencontre décisive depuis quelques jours au Burkina Faso

MC/BG/NouvelleAfrique

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