Lors du Conseil des ministres du mercredi 5 mars 2025, le gouvernement de la transition a pris plusieurs mesures afin d’éviter les drames humains et environnementaux que causent les mines artisanales. Ces décisions ont été prises quelques semaines après l’effondrement de sites d’orpaillage causant des dizaines de morts dans les localités de Kangaba et Dabia.
Comme annoncé depuis le drame intervenu à Bilalikoto dans la commune de Dabia le 14 février dernier, le gouvernement de transition a pris, lors du conseil des ministres de ce mercredi, des mesures fortes pour non seulement éviter les drames humains, mais aussi protéger l’environnement dans des dangers de l’orpaillage illégal.
Ces mesures sont, entre autres : l’abrogation des actes de nomination des responsables administratifs directement impliqués dans la survenance desdits incidents : Préfet, Sous-préfets, responsables des forces de sécurité (Police, Gendarmerie, Garde), services locaux des Eaux et forêts, services d’assainissement et du contrôle des Pollutions et des Nuisances, service subrégional de la Géologie et des Mines; la relecture de certains textes juridiques pour, entre autres, mettre fin à la transaction dans le domaine environnemental, faciliter la récupération des équipements impliqués dans l’orpaillage, puis les affecter dans le patrimoine de l’État ; la suspension par les responsables des Collectivités territoriales, du permis d’exploitation des mines artisanales octroyé à des personnes de nationalité étrangère ; le lancement de la procédure de dissolution du Conseil municipal de Dabia.
Fin d’un cycle infernal de drames
Les mines artisanales causent la mort de plusieurs dizaines de morts de jeunes et femmes maliens par an. Les deux derniers cas atroces ont été ceux survenus sur les sites d’orpaillage, respectivement à Kokoyo, village de Danga, Cercle de Kangaba, le 29 Janvier 2025, puis à Bilalikoto, Cercle de Kenieba, le 14 février 2025. Nombreux ont été des Maliens qui ont demandé des actions concrètes de l’État après ces drames.
« Après les morts de Dakan dans la zone de Kangaba, ce sont une cinquantaine de nos sœurs qui viennent de perdre la vie dans la commune de Dabia, pour les mêmes raisons liées à l’orpaillage ! Sincères condoléances aux familles des victimes et prompt rétablissement aux blessés ! Quand allons-nous prendre enfin des mesures sérieuses et durables pour sauver la vie de nos compatriotes ? J’interpelle les autorités nationales à agir ! Faisons-en sorte que l’or, à défaut de briller pour les Maliens, ne devienne pas leur tombe ! », avait écrit l’ancien Premier ministre Moussa Mara sur sa page Facebook.
Le gouvernement a annoncé des mesures fortes pour mettre fin à ces drames. Ses mesures ont été saluées par la Coordination des Jeunes du Mandé (CJM-Mali) qui alerte aussi sur le cas de l’exploitation par dragage sur le fleuve Niger.
B. G/Nouvelle Afrique
