Nommé Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Maïga a effectué ce jeudi 5 décembre 2024 une rencontre de prise de contact et de relance du cadre de concertation avec la classe politique. Sa réunion n’a abouti à l’annonce d’un calendrier électoral comme s’attendaient certains participants.

Cette rencontre, très attendue, a réuni plusieurs ténors politiques de différents bords. Elle avait à son ordre du jour : la prise de contact, le point d’étape de la révision des listes électorales, la présentation des réformes politiques et perspectives ainsi que des questions diverses.

Selon les statistiques présentées devant la classe politique, il y a un total de 8 472 439 électeurs au Mali dont 573 284 à l’extérieur. Le ministre Maïga a précisé que la révision des listes électorales est en cours et envisage une prorogation de sa durée ou d’initier une révision spéciale des listes électorales.

Cette révision des listes électorales est un préalable à la mise à jour du fichier électoral. Laquelle doit se faire cette fois-ci, précise le Chef du gouvernement, sur la base de la nouvelle réorganisation territoriale.

Au-delà des questions inscrites à l’ordre du jour, le sujet du chronogramme électoral est revenu dans le débat. Il divise la classe politique dont une grande partie réclame un calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel.

Un calendrier clair et l’incertitude

C’est le cas par exemple de Amadou Koita président du parti PS Yeleen kura. «Notre souhait le plus absolu est qu’on ait un chronogramme clair. Nous espérons l’avoir d’ici la fin de l’année», a déclaré ce leader politique devant le Premier ministre. Il espère que 2025 sera une année électorale.

Hamidou Doumbia, porte-parole de Yelema confirme aussi qu’il « pensait que le ministre allait proposer une date à laquelle il allait présenter un peu le chronogramme». Tout comme lui, les autres participants sont sortis de la concertation sans obtenir un calendrier électoral même si cela n’était pas formellement l’objet de la rencontre.

«Nous sommes venus dans l’incertitude. Nous repartons dans l’incertitude. Il n’y a pas eu de date affichée. Depuis le léger report, nous sommes dans l’incertitude. Il faut dévoiler un pan de ce secret que tout le monde attend », résume Yeah Samaké, président d’honneur du parti PACP.

En réponse aux questions, le Premier ministre, Abdoulaye Maïga a mis en avant l’impératif de réunir les conditions avant d’aller aux élections. «Nous n’allons jamais accepter qu’il y ait une crise pré-électorale ou post-électorale», a-t-il lancé, en ajoutant que «nous devons prendre le temps de régler toutes ces conditions afin que le scrutin soit le plus transparent et apaisé et le plus inclusif possible» et éviter de confondre vitesse et précipitation qui risque de conduire le pays vers «une éventuelle catastrophe».

Sa démarche au même titre que la libération des onze leaders politiques a été saluée par la classe politique. L’on notait la présence de plusieurs leaders politiques dont Moussa Timbiné (parti Convergence), Mahamadou Konaté (M5-RFP/Malikura), Oumar Ibrahim Touré (APR), Abba Maïga (CODEM), Maouloud Ben Katra (PMDS), Nouhoum Togo (USR), l’imam Oumarou Diarra (MPJ), Younouss Hameye Dicko (RDS) et Baba Moulaye (PMTR).

MC/NouvelleAfrique

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