Lors de la réunion des ministres de l’Industrie et du Commerce et des représentants du secteur privé des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le samedi 19 octobre, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga est revenu sur son concept de «clarification» et a lancé des diatribes contre ceux qu’il qualifie de «faux soutiens» de la Transition.
La demande de la «clarification» du Premier ministre a suscité de vives réactions au sein de la classe politique, de la société civile, de la presse…Certains ont compris ce que le chef du gouvernement insinuait. Pour eux, la confusion dénoncée par le Premier ministre est bien visible et sa demande de clarification était bien normale.
D’autres ont trouvé sa sortie «inappropriée» et l’ont critiqué sur les réseaux sociaux. Ceux-ci estiment que le Premier ministre doit chercher à donner une réponse aux préoccupations des populations maliennes victimes de la cherté de la vie, des coupures intempestives d’électricité, du chômage et de la crise économique. Ils trouvent qu’il «n’y a rien à clarifier».
Vrais et faux soutiens de la Transition
Malgré les polémiques, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga maintient sa position et donne des détails sur le concept de clarification. «Je parle des gens qui se sont opposés à la Transition, à la rectification jusqu’en 2022 et qui ont retourné les vestes maintenant et c’est eux qui prennent le micro pour menacer tout le monde», clarifie le Chef du gouvernement. Selon lui, il n’est pas question d’accepter que ces «faux soutiens», sous le couvert d’«amalgame et de discours spécieux» infiltrent la Transition et la déstabilisent. «Il faut qu’on mette fin à la confusion, il faut qu’on clarifie les choses» a-t-il laissé entendre avant de demander à «valoriser les soutiens sincères de la Transition».
Le Chef du gouvernement insiste sur la nécessité de clarifier la situation des «faux soutiens de la transition». Il s’agit, selon lui, «des gens qui nous ont infiltrés pour nous déstabiliser, pour nous mettre en désaccord. Il faut les mettre à la porte. Ils sont des citoyens, ils rentrent et suivent le système mais ils ne peuvent pas nous dire où l’on va. Des gens qui se sont opposés aux Assises Nationales de la Refondation, ce sont ces mêmes qui changent aujourd’hui des vestes et qui donnent des leçons, on ne va pas accepter cela».
Choguel Kokalla Maïga indique que personne ne pourra piéger les autorités de la transition. «Tous les gens qui sont contre la Transition, qui ont infiltré la Transition, les structures de la Transition, cherchent à nous déstabiliser, nous allons les combattre jusqu’à ce qu’ils se taisent et suivent la vague, mais ils ne vont pas venir nous changer», dit-il avant d’ajouter que «la clarification, c’est faire la part entre le vraie et le faux».
B.G/NouvelleAfrique