samedi, octobre 12, 2024

CEDEAO-AES: Bassirou D. Faye veut «réconcilier les positions» avant fin janvier 2025

A la UNECEDEAO-AES: Bassirou D. Faye veut «réconcilier les positions» avant fin janvier 2025

Bassirou Diomaye Faye, président sénégalais, Facilitateur de la CEDEAO dans les discussions avec l’AES se prépare à aller à l’offensive avec deux scénarios : préserver unité de l’organisation ouest-africaine ou accepter le retrait des trois pays assorti d’un plan de départ. 

À Dakar, Bassirou Diomaye Faye ne s’avoue pas vaincu malgré le scepticisme des observateurs sur la réussite de sa mission de facilitateur de la CEDEAO dans les discussions avec les trois pays de l’Alliance des États du Sahel. Il ne veut pas «rester bras croisés» pendant la durée restante du préavis d’un an pour l’effectivité du retrait des trois pays de l’AES .  

 «Notre responsabilité est de travailler à rapprocher les positions, à les réconcilier, à faire en sorte qu’il puisse y avoir une plage de dialogue entre l’Organisation et les parties prenantes notamment l’AES», avait déclaré, le dimanche 7 juillet dernier, le président sénégalais après sa désignation comme facilitateur.

Un envoyé spécial, une visite à Lomé en vue

Dans sa mission de médiation, il annonce avoir nommé un envoyé spécial en la personne de l’ex-ministre d’État, Pr Abdoulaye Bathily. Cet ancien ministre d’État, au-delà des postes ministériels, a été Représentant spécial adjoint du Secrétaire général au sein de la MINUSMA entre 2013 et 2014, Représentant spécial pour la Libye et Chef de la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye par António Guterres, Secrétaire général de l’ONU. 

De plus, Bassirou Diomaye Faye s’apprête également à se rendre à Lomé (Togo) pour y rencontrer Faure Gnassingbé, également médiateur de la CEDEAO dans la crise.  «J’ai prévu de rendre visite à Faure Gnassingbé. Sur place on définira ensemble les voies et moyens pour adresser la question et au moins trouver une plage de discussion», a-t-il annoncé, le 13 juillet dernier, devant la presse locale, à l’occasion de ses 100 jours au pouvoir. Sans cependant dévoiler de date.  

Il avait précédemment exprimé, le 7 juillet dernier, son espoir que «d’ici la fin du délai de préavis il y aura assez de discussions» qui «permettront de réconcilier les positions et de travailler à renforcer l’Organisation». Ce préavis d’un an expire le 28 janvier 2025, conformément au Traité de la CEDEAO de 1993, car les trois pays ont officiellement notifié leur décision de retrait au secrétariat exécutif de la CEDEAO le 29 janvier 2023. 

Accepter le retrait puis dialoguer 

Par ailleurs, le désormais médiateur entre la CEDEAO et l’AES se montre conscient des difficultés notamment après la réaffirmation, le samedi 6 juillet 2024 à Niamey, par les pays de «leur retrait irrévocable et sans délai». Il n’écarte pas, à cet effet, la possibilité que la CEDEAO «accepte la décision qui sera prise par les trois pays parce que ce sont des États souverains»

 Selon lui, «le retrait n’empêche pas que les pays ouest-africains regèlent ensemble des défis communs dont le terrorisme et le trafic humain». Prenant l’exemple sur le Royaume-Uni avec le Brexit, il estime qu’«il faut bien discuter de comment les trois pays  vont partir, qu’est-ce qu’ils vont perdre et auront dans le cadre des partenariats bilatéraux».

MC/NouvelleAfrique

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