Youssouf Diawara, coordonnateur général de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko revient dans cette interview exclusive sur la situation du parrain en Algérie. Selon lui, le mouvement n’a pas abandonné son projet de marche pour «une Transition civile».
Nouvelle Afrique : le parrain de la CMAS est depuis décembre en Algérie. Qu’est ce qui bloque son retour au pays ?
Youssouf Diawara : le parrain est en Algérie sur invitation du Président de la République Algérienne et aussi pour des soins médicaux. Il attend le feu vert des médecins pour regagner le Mali.
N.A : Qu’est-ce que l’État lui reproche ?
Y.D : Jusqu’à preuve du contraire on ne sait pas ce que les autorités reprochent à notre parrain.
N.A : Plusieurs partis et mouvements lui ont apporté leur soutien le 27 janvier dernier. Qu’est-ce que la CMAS envisage de faire dans les jours à venir ?
Y.D : D’abord la CMAS tient à saluer les partis, associations, mouvements et personnalités qui sont passés pour souhaiter un prompt rétablissement au parrain et nous montrer leur solidarité. On a profité de l’occasion pour parler de la situation du pays.
Nous allons nous donc revoir bientôt pour mettre en place un mouvement pour fusionner nos actions afin de parler d’une seule voix.
N.A : Qu’est-ce vous pensez de l’annonce de la fin de l’Accord d’Alger ?
Y.D : Tous les fora que ça soit le DNI, les Assises Nationales de la Refondation ont demandé une révision de l’Accord. Nous pensons que c’était l’idéal étant donné que les acteurs on changé depuis.
N.A : Comment réagissez- vous également à l’annonce du retrait du Mali de la CEDEAO ?
Y.D : On observe l’évolution de la situation.
N.A : Que pensez-vous de la non-fixation des nouvelles de la présidentielle ?
Y.D : Là on dit qu’il faut aller à une transition civile pour sauver le pays. Pour cela, il faut impliquer tout le monde et faire une feuille de route claire. Cela pourra nous éviter plein de problèmes.
Pour terminer, une transition civile est composée de tous les acteurs y compris les militaires qui ont leur rôle à jouer.
N.A : Pour cela, allez-vous reprogrammer votre marche ?
Y.D : Oui, c’est toujours d’actualité.