Des universitaires du Mali et d’autres pays du continent étaient réunis, les 25 et 26 juin 2024, à Kabala pour le deuxième colloque scientifique international. Un événement organisé par deux laboratoires de la Faculté des Lettres et des Sciences du Langage (FLSL) de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako.

Prof. Idrissa Soïba, Recteur de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSH) a lancé, le 25 juin dernier à Kabala, les travaux de ce colloque scientifique international. Il avait à ses côtés Ismaïla Zangou Barazi, président du comité d’organisation; Prof. Mohamed Minkailou, Doyen de la FLSL et Maître de conférence, André Koné, vice-Recteur.

Cette rencontre scientifique de deux jours a été organisée les laboratoires LaReLSo et LaRMa de la Faculté des Lettres et des Sciences du Langage (FLSL). Son objectif était, selon Pr. Barazi, «de revisiter les définitions traditionnelles de la souveraineté et d’examiner comment elle se transforme dans le contexte africain». Elle visait aussi à «analyser les représentations de la souveraineté dans la littérature, les arts, les médias et les récits historiques africains et de discuter des défis», entre autres.

Ce deuxième colloque avait pour thème «Souveraineté : Concepts, Écritures et Réalités au Sahel et en Afrique». Il intervient, en effet, dans un contexte de réaffirmation de la souveraineté, prônée dans plusieurs pays africains dont le Mali, le Burkina Faso et le Niger. 

 «Vu le contexte socio-politique dans lequel nous vivons, en tant que chercheurs, nous avons jugé nécessaire de faire un argumentaire sur la souveraineté afin d’inviter les différents chercheurs de différents horizons pour deux jours de réflexion afin d’apporter des solutions aux maux que nous vivons aujourd’hui», a déclaré Dr. Aboubacar Coulibaly, Directeur du Laboratoire de Recherche en Langues, Littérature et Société (LaReLso).

Selon lui, la souveraineté culturelle est un pan très important qui permet d’avoir des individus qui réfléchissent d’eux-mêmes de façon indépendante. Cela, en ajoutant que ce colloque est une occasion d’interroger le génie de l’homme malien et africain afin de pouvoir apporter des solutions.

80 propositions de communication

Le Recteur de l’ULSHB, Prof. Idrissa Soïba Traoré a salué le choix de la thématique. Laquelle est, selon lui, d’actualité et de l’ère compte tenu des enjeux socio-politiques. «Aujourd’hui on est face de la souveraineté qui est un concept clé du gouvernement de la Transition. A travers un tel traitement nous apportons, nous en tant qu’universitaires, notre contribution rationnelle, neutre dans le cadre de l’orientation globale du pays», a-t-il déclaré.

Ce colloque avait à son menu plus de 80 propositions de communication, reçues par le comité d’organisation. Il a été marqué par des panels sur les différentes propositions qui, selon Prof. Mohamed Minkailou Doyen de la FLSL, «démontrent à suffisance que le concept de souveraineté présente plusieurs facettes». Il s’agit de: souveraineté et littérature, souveraineté économique monétaire et énergétique, souveraineté linguistique et culturelle, éducationnelle et sanitaire.

Les chercheurs des pays africains dont la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Congo et le Burkina Faso ont pris part à cette rencontre internationale. Un rapport général issu des travaux doit être mis à la disposition des décideurs politiques pour servir de tremplin pour l’orientation du pays.

MC/NouvelleAfrique

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