Le M5-RFP, coalition politique ayant porté Dr. Choguel Kokalla à la Primature demande aux autorités de la Transition de «dénoncer» l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. Son comité stratégique estime que ledit document «a montré ses limites».

Dans un communiqué rendu public ce vendredi 5 janvier auquel «Nouvelle Afrique» a eu accès, le M5-RFP demande au gouvernement d’acter la fin de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, signé en mai-juin 2015. «Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) réuni en session ordinaire ce jeudi 4 janvier 2024, demande instamment aux autorités de la Transition de dénoncer l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger», indique la coalition.

«Se libérer d’un fardeau»

Elle justifie sa décision par le fait que ledit document «n’a pu apporter ni la paix, ni la réconciliation encore moins la Stabilité dans notre pays». Sa demande est consécutive à l’annonce de l’ouverture d’un dialogue inter-maliens et au début d’une brouille diplomatique entre Bamako et Alger ayant engendré le rappel des ambassadeurs respectifs.

Selon le regroupement, l’Accord d’Alger est un «fardeau».  «Dès lors il appartient au peuple malien, souverain, de se libérer d’un tel fardeau et d’envisager d’autres pistes pour réaliser l’union nationale qui devrait parachever l’unité territoriale conquise de haute lutte après le retour de Kidal dans la République», peut-on lire dans son communiqué.

Favorable au dialogue inter-Maliens

Son comité stratégique trouve que le dialogue direct inter-maliens annoncé le 31 décembre 2023 par le président de la Transition est salutaire et une occasion de mettre l’Accord d’Alger dans la poubelle.  «Le Comité Stratégique du M5-RFP, tout en encourageant les initiatives de dialogue inter-Maliens, propose l’abandon pur et simple de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et invite le gouvernement de la Transition à faire face à l’assistance aux Populations maliennes de toute urgence sur toute l’étendue du territoire national, à leur sécurité et au retour aussi bien des réfugiés, des déplacés que des services sociaux de base», réclame ce mouvement hétéroclite à l’origine de la chute du défunt président IBK.

En plus du regroupement, le Mouvement contre la Partition du Mali «Igdah Mali té tila» qualifie l’Accord d’Alger « d’un document de division du Mali ». Sa demande survient dans un contexte où des mouvements signataires de l’Accord, chassés de Kidal, rejettent le dialogue inter-Maliens et au moment où la MINUSMA, garant dudit Accord, achève son processus de retrait du Mali.

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