Son meurtre, d’une cruauté insoutenable, rappelle la vulnérabilité persistante des femmes dans les zones d’insécurité, mais aussi leur courage et leur résilience face à l’extrémisme violent.

Selon les témoignages recueillis, Mariam Cissé a été prise pour cible en raison de son engagement citoyen et de son attachement aux valeurs républicaines. Elle n’a plié ni devant les menaces, ni devant la peur. Dans un contexte où les femmes sont trop souvent victimes de violences physiques, psychologiques et sexuelles, son nom vient s’ajouter à la longue liste des victimes silencieuses, dont les histoires sont rarement racontées.

La tragédie intervient en pleine période des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, une campagne mondiale qui vise à sensibiliser, dénoncer et mobiliser contre toutes les formes de violence basées sur le genre. À travers le monde, mais particulièrement au Mali, cette période revêt une symbolique forte : elle rappelle l’urgence de protéger les femmes, de condamner les violences et d’exiger justice pour les survivantes comme pour les victimes.

Au lendemain du drame, le gouvernement de la Transition a exprimé leur indignation et leur compassion. Il a dénoncé un acte odieux qui “vise à briser le courage des femmes maliennes, mais ne fera que renforcer leur détermination à défendre la République”. Plusieurs organisations féminines et défenseures des droits humains ont également élevé la voix, saluant la mémoire de Mariam Cissé et appelant à des mesures plus vigoureuses pour protéger les femmes dans les zones de conflit.

Les femmes du Mali, malgré les risques, demeurent au front. Dans les collectivités, les villages, les camps de déplacés ou les administrations, elles continuent de porter la flamme de la paix, de l’éducation et de la solidarité. L’histoire de Mariam Cissé, bien que tragique, devient un symbole, celui d’une femme qui a préféré mourir debout plutôt que de vivre dans la soumission.

En prélude de cette mobilisation mondiale, son nom résonne comme un appel à l’action. Un appel à renforcer les mécanismes de protection, à lutter contre l’impunité, à soutenir les survivantes, mais aussi à promouvoir une culture de paix et de respect. 

Les 16 jours d’activisme rappellent que chaque violence est une violence de trop. L’assassinat de Mariam Cissé rappelle l’urgence d’agir, ensemble. Cela, parce que derrière chaque femme victime, il y a une famille brisée, une communauté meurtrie, mais aussi une nation qui perd une part d’elle-même. Mariam Cissé restera dans les mémoires comme un symbole de courage et de patriotisme, et son histoire devra servir de catalyseur pour que plus jamais une femme ne soit sacrifiée pour avoir aimé sa patrie.

N.A

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