Le Forum des ONG Internationales au Mali (FONGIM) a, au cours d’un café, «désacraliser l’image» négative collée aux ONG au Mali et dévoilé les réalisations de ses 110 ONG en 2024. Selon le président de son bureau, Mamadou Diop, les ONG internationales n’ont pas d’agenda caché au Mali. 

Au Mali, les ONG sont très souvent la cible des préjugés allant jusqu’à les taxer des espions, voire des outils de propagation des maladies. Des stéréotypes qui entachent la crédibilité à tort ou à raison les ONG internationales exerçant sur le sol malien où 110 d’entre elles sont réunies au sein du Forum des ONG internationales au Mali (FONGIM). 

Cette plateforme, dont le bureau est présidé par Mamadou Diop, s’active pour donner la bonne information. Elle a organisé mardi à Bamako un café des ONG internationales pour «désacraliser l’image» des organisations non-gouvernementales internationales dans un pays confronté à une crise multidimensionnelle dans un contexte de désinformation. 

«Les ONG ne sont pas là pour espionner. Nous ne sommes pas là pour comploter ou rependre des maladies», a déclaré Mme Dembélé Rokiatou Dembélé, dont l’organisation fait partie du Forum.

695 projets, 5000 emplois, 4 millions de bénéficiaires

Mamadou Diop ayant abondé dans le même sens, précise qu’aucune ONG ne peut intervenir dans un pays sans l’autorisation de l’État. Il va plus loin en ajoutant « les projets sont également soumis à l’appréciation de l’État ». 

«Nous sommes des combattants pour l’accès aux services sociaux et aux droits fondamentaux. Il n’est pas dans nos intentions de nuire. Nous n’avons rien à cacher. Nous n’avons pas d’agenda caché. Notre motivation, ce sont les communautés», a-t-il tranché.  

Au-delà des préjugés, les ONG présentent un bilan chiffré remarquable avec 695 projets réalisés, plus de 5000 emplois créés pour plus de 4 millions de personnes touchées. Leurs domaines d’intervention sont la santé, l’éducation, l’agriculture, l’environnement, la gouvernance locale et l’autonomisation, entre autres. 

Plus de 200 milliards FCFA investis

À titre illustratif, en 2024, 880 écoles ont été appuyées en kits et en équipements scolaires, 122 851 enfants scolarisés dans le système classique, 295 salles de classe construites, selon les détails fournis par Fanta Koné, Directrice Adjointe du FONGIM. Elle a aussi fait cas de 556 centres de santé appuyés en médicaments, vaccins ou autres intrants, de 868.789 personnes ayant bénéficié d’une assistance alimentaire d’urgence, de 67 271 autres soutenues dans les activités génératrices de revenus.

Une vue du présidium lors du Café des ONG internationales, tenu au Restaurant Maida de Bamako

De plus, 63 866 personnes ont bénéficié d’accompagnement psychologique spécialisé, 1 216 comités mis en place et 4 876 survivantes des Violences basées sur le genre prises en charge. «Ces chiffres ne sont que des statistiques, ils représentent des vies transformées, des espoirs restaurés», a déclaré Fanta Koné. 

L’apport économique des ONG est très important. Selon Mamadou Diop, 69 des 110 structures membres du forum ont investi plus de 200 milliards de francs CFA en 2024. 

MC/NouvelleAfrique 

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