Le Grand Hôtel de Bamako a abrité, ce samedi 19 juillet, les travaux de la troisième édition du Forum À la Une, organisée par Africable Télévision en partenariat avec Youri Communication. Le thème retenu pour cette édition était : » Crimes coloniaux : l’heure des compensations a sonné « . La cérémonie d’ouverture a été présidée par Alkadri Diarra, président de la Commission nationale des droits de l’homme, en présence de nombreuses personnalités du monde juridique, notamment des magistrats, des membres du Conseil national de Transition, entre autres.
Le choix du thème intervient dans un contexte où l’Union africaine a décrété 2025 comme l’Année de la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations. L’objectif de cette table ronde était d’échanger, d’éveiller la conscience de la jeunesse africaine, de raviver la mémoire des préjudices causés à l’homme africain et de réfléchir aux moyens et mécanismes pour une réparation effective.
Dans son discours d’ouverture, M. Diarra a clairement exprimé l’importance de cette démarche. Selon lui, tous les torts causés par les puissances occidentales, notamment la colonisation, l’esclavage, les spoliations sont des préjudices qui méritent réparation et compensation. Il a rappelé la résolution du 16 décembre 2005 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les principes fondamentaux de justice. Cette résolution stipule que sont considérées comme victimes, toutes personnes ayant subi un préjudice, que ce soit une atteinte à l’intégrité physique ou morale, une souffrance mentale ou encore une violation grave des droits fondamentaux, à titre individuel ou collectif.
Sur cette base, M. Diarra estime que l’Afrique peut légitimement revendiquer réparation et justice. Alors panélistes, les uns que les autres, ont abordé plusieurs thématiques en lien direct avec les défis actuels du continent : l’échec des instruments juridiques internationaux, la nécessité d’une cour africaine pour les crimes coloniaux, l’état des lieux des réparations, l’impératif de compensations, ainsi que les pistes à explorer pour un plan d’action cohérent et durable.
À l’issue de la conférence les participants ont eu droit à des séries que questions réponses. Ainsi les journalistes et les étudiants et tous les participants ont tous été éclairés et outillés sur les sur les enjeux et perspectives liés aux réparations. Il convient de noter que cette démarche s’inscrit dans le cadre de la reconnaissance historique et de la quête de justice pour les peuples africains.
G.T/NouvelleAfrique