La plainte en citation directe contre Biton Mamary Coulibaly et Moulaye Kéïta, deux membres du CNT, s’éteint au Pôle National de Lutte contre la cybercriminalité. Cette juridiction a rendu ce lundi 29 décembre son verdict : la procédure a été annulée.
Au cours de l’audience de ce lundi, les avocats des deux prévenus ont évoqué « les exceptions de nullité de la procédure au motif de non-respect du délai entre la première audience de consignation et le procès ». Des éléments pris en compte par le pôle anti cybercriminalité qui a décidé d’allumer la procédure, autrement dit l’assignation en justice.
Si le camp des prévenus parle d’un dépassement de délai (un mois), Me Mountaga Tall dévoile que la somme a été « régulièrement acquittée ».
Le procès a été dans un premier temps renvoyé au 27 novembre puis au 29 décembre. « Ce 29 décembre 2025, le même tribunal a considéré que la date qu’il avait lui-même fixée était trop éloignée pour la poursuite de l’action, et a, en conséquence, annulé la procédure », pointe l’un des avocats de la partie plaignante.
Selon nos informations, le Pôle a aussi ordonné la restitution de la consignation (5.500.000 FCFA) payée par les plaignants. Les mêmes sources confirment qu’un appel sera fait au niveau de la Cour d’appel.

Dans cette affaire, Biton Mamary Coulibaly et Moulaye Kéïta sont « mis en cause pour des comportements violents, outrageants et injurieux lors des manifestations des 3 et 9 mai 2025 ». Ils avaient en effet proféré des menaces dans des vidéos à l’encontre des initiateurs du meeting au Palais de la Culture Amadou Hampathé Ba et de la manifestation (avortée) à la place de l’Indépendance pour exiger le respect des textes de la République.
Les plaignants sont notamment des leaders des ex-partis politiques dont Amadou Koita, Nouhoum Togo, Oumar Ibrahim Touré, Dr Youssouf Diawara et Yaya Sangaré. Ils ont pour conseils les maîtres Mountaga Tall, Mamadou Camara, pour ne citer que ceux-ci.
F.K/NouvelleAfrique






