L’ancien Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga réagit, dans une autre tribune consultée ce dimanche 13 juillet par NouvelleAfrique, à l’octroi d’un mandat de cinq ans renouvelable au Gal Assimi Goïta jusqu’à la pacification du pays. Il évoque une « prise en otage du Mali » et une « attribution dolosive en absence de tout consensus national ».

Par sa seconde tribune, en quinze jours, l’ancien Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga dénonce « une prorogation indéfinie de la Transition« . Cela, après la promulgation, le 8 juillet dernier, de la Charte de la Transition révisée accordant au Général Assimi Goïta « un mandat de cinq ans renouvelable autant de fois que nécessaire jusqu’à la pacification du pays ».

« L’expansion de l’insécurité et du terrorisme qui fut naguère l’une des principales raisons qui ont provoqué le soulèvement du Peuple à travers le M5-RFP, est devenue le justificatif majeur pour imposer l’injustifiable : prendre le Mali en otage, en proclamant la prolongation indéfinie de la Transition « jusqu’à la pacification totale du pays » », fustige Choguel Kokalla Maïga, vétéran politique, figure importante des contestations anti-IBK.

L’ex- Chef du gouvernement de la Transition estime que le Mali a plutôt recouvré l’intégralité de son territoire. En témoigne, indique-t-il, la récente visite, le 23 mai dernier, du ministre de la Défense, Gal Sadio Camara à Kidal, ville autrefois occupée par l’ex-rébellion.

« Créer un pouvoir personnel au lieu de consolider l’État »

Fort de ce constat, il décrit le mandat de cinq ans jusqu’à la pacification du pays comme une « attribution dolosive, en l’abscence de tout concensus national, en l’abscence de tout débat entre les forces politiques et sociales significatives véritablement acquises au changement». Selon lui, cette attribution « ne cesse d’intriguer et d’interpeller : à quand la « pacification totale du Mali ?« .

Il tance de nouveau les tenants du pouvoir, en dénonçant « une stratégie de la peur » qui « ne leur donne nullement le droit ou une licence de faire les dérives auxquelles ils s’adonnent actuellement ». Il leur reproche d’être « en train de créer, construire et consolider leur pouvoir personnel, au lieu de construire et consolider l’État malien ».

MC/NouvelleAfrique

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