Pr. Bouréma Kansaye, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a annoncé, ce jeudi 29 février, dans un communiqué, «la suspension immédiate des activités de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) dans l’espace universitaire jusqu’à nouvel ordre». Une décision consécutive à des affrontements ayant causé la veille la mort d’un étudiant sur la colline de Badalabougou.
Dans son document, le ministre Pr. Bouréma Kansaye évoque «des affrontements violents avec des armes létales qui se sont produits le 28 février 2024 dans le campus de Badalabougou». «Ces agissements, d’une extrême gravité et condamnables à tout point de vue, entre des clans rivaux estudiantins, sont survenus dans la perspective de renouvellement des instances du bureau de coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) et se sont soldés par la mort d’un étudiant et plusieurs blessés graves», précise-t-il- dans son communiqué, rendu public dans la matinée.
Pour le ministre, le monde universitaire désapprouve avec véhémence ces genres de pratiques qui affectent dangereusement l’espace universitaire et compromet la sécurité de tous les acteurs qui y évoluent. «Au regard de tout ce qui précède, le ministre informe l’opinion nationale de la suspension immédiate des activités de l’AEEM dans l’espace universitaire jusqu’à nouvel ordre», a annoncé le ministre Kansaye. Il rassure que de tels actes sanglants ne resteront pas impunis, tout précisant que son département ne ménagera aucun effort pour la pacification de l’espace universitaire.
Un étudiant mêlé ni de près ni de loin
De son côté, la coordination de l’AEEM parle d’une agression orchestrée et faite par des éléments se réclamant du «Collectif des candidats au poste de Secrétaire Général du Bureau de Coordination Nationale de l’AEEM». Selon elle, elle a débuté par une tentative d’agression du Secrétaire Général de l’AEEM, Siriman Seydou Niaré au siège de l’association.
«Ces actes ont continué en une agression au hasard sur la Colline de Badalabougou ayant malheureusement entraîné le décès d’un étudiant n’étant ni de près ni de loin mêlé à cette histoire», souligne la coordination. L’étudiant tué se nomme, selon certaines sources, Ahmed Traoré alias Med Mo, titulaire du Bac 2017, venu à Bamako en provenance de Sikasso pour les études universitaires.
La coordination de l’association estudiantine soutient que «toutes les mesures sont prises afin de mettre la main sur les instigateurs de ces actes d’un autre âge». «Il faut aller plus loin en supprimant cette association devenue un Groupement d’Intérêt économique (GIE)», a réagi un internaute à l’annonce de la suspension.