L’ambassadeur de Chine au Mali, Chen Zhihong a pointé du doigt, le mardi 20 mai dernier, à Bamako au cours d’une conférence de presse, la décision américaine d’imposer des droits de douane. Le diplomate dénonce l’unilatéralisme, le protectionnisme et l’intimidation économique et de déploiement par les USA d’une guerre tarifaire mondiale.

À Bamako, l’ambassadeur chinois, Chen Zhihong accompagné du conseiller économique, Yu Weihua s’est prononcé sur plusieurs questions, au premier rang desquelles l’imposition des droits de douane par les États-Unis. Selon lui, ces droits de douane compromettent « gravement les droits et intérêts légitimes des nations, violent gravement les règles de l’Organisation mondiale du commerce, nuisent gravement au système commercial multilatéral ». 

« Sous couvert de soi-disant « réciprocité », cette imposition abusive de tarifs douaniers par les États-Unis n’est en réalité qu’un exemple typique d’unilatéralisme, de protectionnisme et d’intimidation économique« , a-t-il affirmé. Selon lui, cette mesure de l’administration Trump prive les pays particulièrement ceux du Sud de leur droit au développement, ajoutant qu’elle inflige des chocs injustifiés à l’économie africaine et exacerbera davantage l’écart de richesse entre les nations. 

«Dialogue et négociation»

« Contrairement aux États-Unis qui déploient une guerre tarifaire mondiale, des blocages technologiques et des sanctions financières, la Chine, en tant que grande puissance mondiale, œuvre à stabiliser le monde incertain en maintenant inlassablement sa stabilité et son sens des responsabilités« , déclare-t-il. Le diplomate espère que les USA rectifieront « leur pratique erronée d’imposition de droits de douane unilatéraux« . Il a évoqué la position « cohérente et claire » de la Chine consistant à « prôner la résolution et la gestion des différends par le dialogue et la négociation » sur la base de l’égalité, du respect et des avantages mutuels. 

Une réunion ministérielle à Changsha en juin

S’agissant de la relation sino-africaine, Chen Zhihong a dévoilé des avancées obtenus pendant les 25 ans de Forum sur la Coopération sino-Africaine (FOCAC). Ils se rapportent à la construction et la modernisation de près de 100 000 kilomètres de routes et de plus de 10 000 kilomètres de chemins de fer, la création de plus de 1,1 million d’emplois par les entreprises chinoises. «La Chine reste le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 16 ans consécutifs», a-t-il rappelé. Par exemple, le volume commercial entre la Chine et le Mali a atteint 1 milliard de dollars américains au mois d’avril 2025, soit une hausse de 15%, selon Yu Weihua, conseiller économique. 

En juin prochain à Changsha d’une réunion ministérielle des coordinateurs de la mise en œuvre des actions de suivi du FOCAC en vue d’accélérer la mise en œuvre des acquis aura lieu, annonce M. Chen. Une rencontre qui se teindra en marge de l’exposition commercial Chine-Afrique.

Avec le Mali, 16 projets dans six domaines ont été retenus. Parmi ces projets, un a été achevé, huit en cours de réalisation et sept au cœur des consultations approfondies. Ils incluent le « Mali numérique » , l’exploitation du lithium, l’assistance alimentaire d’urgence, entre autres. 

Au cours de 2024, la Chine a fourni des assistances d’une valeur de 20 millions de yuans face aux inondations, 1900 tonnes du riz. En plus, elle a offert des aides préférentielles et sans intérêt au Mali y compris une somme d’argent que l’État a utilisé pour l’achat des aliments. « La relation entre la Chine et le Mali est au meilleur niveau parce que la confiance mutuelle politique s’est renforcée« , a résumé le diplomate chinois. 

MC/BG/NouvelleAfrique

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