La Confédération des États du Sahel, par la voix du chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop pointe du doigt la non-poursuite par la CEDEAO des discussions autour des modalités de séparation.
Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a évoqué, mercredi 26 novembre à Ouagadougou, la rupture des négociations entre la Confédération des États du Sahel et la CEDEAO autour des modalités de séparation. En janvier dernier, Il avait été « désigné par ses homologues du Burkina et du Niger, pour convenir des détails de la rencontre technique avec la CEDEAO».
Une réunion de ce type a lieu le 22 mai 2025 à Bamako entre les ministres des Affaires étrangères et une délégation de la CEDEAO conduite par Omar Alieu Touray, président de la commission. Elle avait débouché sur «l’adoption d’un relevé des conclusions des consultations en vue du lancement des négociations entre la Confédération AES et la CEDEAO».
Six mois après cette rencontre, les discussions sont au point mort. C’est ce qu’a confirmé, mercredi, la confédération à travers Abdoulaye Diop. «S’agissant de la CEDEAO, il est regrettable que, malgré la disponibilité maintes fois affichée de la Confédération AES, et en dépit de la dynamique constructive engagée par la séance de travail entre les ministres des Affaires étrangères de la Confédération AES et le président de la Commission de la CEDEAO, à Bamako, le 22 mai 2025, l’Organisation sous-régionale n’ait pas saisi ces opportunités pour poursuivre les discussions entre les deux structures, qui, ensemble, représentent désormais les aspirations de tous les pays de notre sous-région ouest-africaine», a indiqué le chef de diplomatie malienne.
Aucun pays n’a mandat de parler au nom l’AES
Par ailleurs, il plaide pour la levée «des sanctions contre-productives» contre les trois pays au niveau continental. Toutefois, il estime que la Confédération «reste vigilante concernant toute initiative régionale ou internationale» relative aux trois pays.
Cette annonce fait suite à l’appel à « une action internationale urgente face à l’escalade de crise au Mali » lancé, le 9 novembre, par l’Union africaine (UA). Sur ce sujet, Abdoulaye Diop est sans ambiguïté : “le Burkina, le Mali et le Niger n’ont donné mandat à aucun pays pour demander de l’aide en leur nom, pour demander d’intervenir en leur nom”.
F.K/NouvelleAfrique






