Sa famille particulièrement son mari, un diplomate malien, s’inquiète et alerte les autorités du Burkina Faso et les organisations de défense de Droits de l’homme sur sa disparition.

Au Burkina Faso ni la famille Bassolé ni son mari n’a de nouvelles de Yassimine Bassolé, juriste à la Commission de l’UEMOA, introuvable depuis cinq mois. Cette situation, qui alimente des spéculations, inquiète son époux qui a assisté impuissant à son « enlèvement ».

Un témoin fait le récit troublant des circonstances de l’enlèvement la fille de l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibril Bassolé, lui-même en exil accusé et cité dans des affaires de déstabilisation du pays. Tout aurait débuté, selon ce témoin, le 13 septembre 2024 aux environs de 23 heures où près d’« une dizaine d’hommes se réclamant de la gendarmerie ont forcé l’entrée de son domicile à Ouagadougou».

Le groupe d’individus à bord de quatre voitures et une moto aurait cassé la porte du salon et brutalisé le gardien avant de procéder à « une perquisition » sans mandat formel en emportant des objets de la maison. Après cet acte, Mme Bagayoko Yassimine a, précise la même source, décidé de porter l’affaire devant la police qui aurait décliné la prise de sa déposition mettant en avant le fait elle relevait de la gendarmerie.

«Prise de malaise et étant hypertendue, je l’ai conseillé d’aller à l’hôpital quelque moment plus tard», témoigne son mari, un diplomate de nationalité malienne. Selon ce dernier, des individus, qui disent suivre des ordres, auraient mis l’hôpital sous surveillance pendant deux jours.

Après l’hospitalisation, la famille ayant décidé de rentrer à la maison aurait ainsi été poursuivie puis interceptée sur le chemin du retour. Face à la détermination des poursuivants en cagoule et malgré la présentation de son passeport diplomatique, le mari dit avoir été contraint de céder à leur demande pour éviter des scènes chaotiques devant les enfants âgés de 7 et 4 ans.

«Finalement, elle est sortie de la voiture et quatre hommes masqués l’ont ordonné de les suivre dans leur voiture qui ne portait aucun signe d’appartenance à un service de la gendarmerie ou la police.  Jusqu’à ce jour, soit presque 5 mois, nous n’avons aucune nouvelle. Des déclarations faites à la police après les faits sont restées sans suite», a témoigné son époux ayant requis l’anonymat.

La famille n’ayant reçu aucune information des services de sécurité considère que «Bagayoko Yassimine Bassolé est portée disparue» et s’inquiète pour ses conditions de de santé physique et psychologique. Elle «demande à toute personne, autorité qui est contre ce genre de pratiques de se manifester pour qu’elle retrouve sa famille, son club et son lieu de travail».

Cette situation interpelle et suscite des interrogations. Sa disparition a-t-elle un lien avec les accusations contre son père ?

NouvelleAfrique

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